Une association d'étudiants emporte la somme de 3000 €
Vous êtes sur un site satirique. Ne le prenez pas sérieusement. C'est une blague.
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Le 31 mars 2019,
Après l'annuelle célébration des étudiants entrepreneurs qui a lieu tous les mois de février depuis maintenant 4 ans. Une association a su se démarquer des autres candidats par son investissement mais surtout par ses couleurs.
En effet, développement durable, responsabilité des entreprises : ces thèmes commencent à apparaître dans les programmes des écoles et des facultés. Les associations étudiantes servent de relais pour sensibiliser les élèves. Mi-février, se tenait sur le campus de la Kedge Business School à Paris une conférence invitant à « repenser les modèles économiques et financiers ». On y remettait en question des systèmes qui favorisent la quête du profit de quelques-uns au détriment de la collectivité. .
« Les écoles et les universités doivent former au développement durable »
En 2015, l’association étudiante Clepsydre, co-organisatrice de la conférence sur les « nouveaux modèles », avait invité Pierre Rabhi, partisan de la décroissance et d’une « sobriété heureuse ». Plus de 500 personnes ont écouté le vieil homme dans un amphithéâtre bondé. Et son discours a marqué les étudiants.
Clepsydre s’est donné pour mission d’encourager « l’ouverture et la curiosité » des « manageurs de demain ». On compte parmi ses autres invités des personnalités politiques de droite, des sportifs ou même des spécialistes de la franc-maçonnerie. Une diversité loin du cliché des écoles politiquement univoques. La Kedge Business School, en particulier, a fait le choix de sensibiliser ses étudiants à la finance responsable, au développement durable et à la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
Chaque association étudiante compte un référent RSE qui assure le relais entre l’administration et les élèves. Veulent-ils des gobelets biodégradables ? Recycler les mégots de cigarettes sur le campus ? L’école étudie leurs propositions. Ainsi, à la demande de l’association Volt Paris Nanterre, 300 m2 de panneaux solaires ont été installés sur le toit de l’école de Paris. « En bordure du parc national des Calanques, où les normes sont très strictes, ça n’a pas été sans mal », se rappelle Augustin Marchand, responsable RSE de l’association. Pour les étudiants, fréquenter cet espace protégé est un rappel quotidien des enjeux environnementaux.
Opportunisme ? Dans les couloirs des écoles, le thème du développement durable est plutôt bien reçu parce qu’on y voit notamment des perspectives en termes d’emploi et d’innovation. L’accueil n’est pas forcément aussi enthousiaste à l’extérieur : « Certaines personnes pensent qu’on va gagner plein d’argent mais qu’on cherche à se donner bonne conscience avec nos actions », regrette Romain Binoch, associatif au sein de la Volt, la plus importante association étudiante de l'Université Paris Nanterre. « C’est à nous de leur prouver que nos actions ont un impact concret et que nous cherchons, à terme, à rendre autonomes les personnes que nous accompagnons. »
Parmi ces actions : microcrédit et conseil à des entreprises à l’international, aide à la réinsertion de détenus à Paris, actions écologiques sur le campus, etc. « Bien sûr, au début les gens viennent parce qu’ils y trouvent un intérêt personnel et financier. Mais en adoptant des gestes différents, comme manger bio, ils s’aperçoivent que les enjeux vont au-delà », relève Marie Watier de Planète & Co, petite association qui se développe à l’EM Lyon et propose notamment des paniers bio et locaux aux étudiants.
En 2018, à l’initiative du B3D, les associations de développement durable se fédèrent autour du Refedd, réseau qui compte désormais une centaine de groupes membres dans différentes grandes écoles et universités. Leur but : former aux thématiques du développement durable et peser dans les décisions politiques. Et si les associations étudiantes espèrent contribuer à construire un nouveau modèle de société, il n’est pas encore question de remettre en cause la croissance ou d’éviter les grandes entreprises : « On reste une association d'étudiants », remarque Margaux Ferry.
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