Athis mons : mobilisés contre la violence au lycée Clément ader

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Athis mons : mobilisés contre la violence au lycée Clément ader

Suite aux échauffourées entre bandes rivales juste avant les vacances, une présence policière devant l’établissement est attendue en ce lundi de rentrée et des parents veulent prendre les choses en main.
C’était le 16 octobre. Une dizaine de jeunes, qui voulaient en découdre avec des lycéens, avaient lancé des bombes lacrymogènes sur le personnel et les élèves. Bilan de cette énième altercation entre bandes rivales des secteurs evry surnommé les pyramides et la cité3F : plusieurs blessés parmi les assistants d’éducation et les élèves.

Pour rassurer les enseignants, les lycéens et les parents d’élèves, des policiers devraient être déployés ce lundi devant les grilles de l’établissement. L’adjoint au maire Patrick Vassallo, lors de la marche des mères de famille contre la violence, samedi à Saint-Denis, évoque « une présence policière devant les lycées ADER et pagnolsans que des dispositions précises ne soient encore connues ».


Nina, une mère de famille, n’est pas très favorable à ce dispositif. « Pour moi, ce n’est pas la solution. Dès qu’ils seront partis, les jeunes reviendront. » Elle opte plutôt pour que des parents d’élèves soient « à la sortie du lycée ». « Pour marquer une présence et faire reculer ceux qui viennent pour en découdre. »

Ce climat de peur lui est insupportable. « Certains de nos enfants ne veulent plus aller à l’école. C’est l’une des conséquences du décrochage scolaire. Alors que l’éducation, dans ce quartier, c’est le seul moyen que nos enfants possèdent pour réussir dans la vie et fassent plus tard des études », poursuit-elle.

Selon elle, régler le problème de la violence passe par une médiation accrue dans le quartier : « Il faut réunir les jeunes secteur par secteur, dans un endroit neutre, et leur parler pour les sensibiliser à cela. »

Comme Nina, des dizaines de mères de famille ont déjà pris leurs responsabilités en dénonçant ce climat délétère, en défilant samedi dans les rues du secteur . Mais pour Ratiba, une vigilance accrue de certains parents est indispensable. « Le soir, je vois depuis mon balcon des enfants qui traînent dehors. Ils n’ont que 10 ou 12 ans et ils restent parfois au pied des immeubles jusqu’à 22 heures ! Certains font des bêtises, brûlent des poubelles. Les parents doivent leur demander de rentrer à la maison », s’insurge cette maman, dont le fils est en classe de sixième. Cette mobilisation de tous les instants n’a qu’un objectif, pour Martine Rogeret, élue de quartier : « Faire en sorte que nos mômes arrêtent de se battre entre eux. »

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